La mort de notre ami Wim Alosery hier soir nous remplit de tristesse. Lundi, il était venu des Pays-Bas à Hambourg pour cette année encore participer aux commémorations de l’anniversaire de la libération.

En 1944, Wim était arrivé au camp de Neuengamme après être passé par le camp de Amersfoort. Il a été contraint à des travaux forcés d’abord dans le « Industriehof » du camp central de Neuengamme et ensuite dans le kommando extérieur de Husum-Schwesing, où il devait travailler dans le projet dit Friesenwall, coordonné par le Gauleiter Karl Kaufmann. À la fin de la guerre, il faisait partie du dernier kommando du camp de Neuengamme, qui devait effacer les traces des crimes. Aujourd’hui, il y a 73 ans, il était l’un des rares déportés à avoir survécu au bombardement et au naufrage des bateaux de déportés dans la baie de Lübeck. Avant-hier encore, il nous en parlait pendant une interview filmée relatant sa vie.

Le livre « De laatste Getuige » (Le dernier témoin) présenté le 4 avril à Amersfoort  relate les souvenirs de sa vie et a eu ces dernières semaines énormément de succès dans les journaux et sur les chaines de télévision des Pays-Bas. En dépit de son grand âge (presque 95 ans), Wim Alosery était très concentré, plein de vitalité et d’humour. Et pourtant c’est arrivé hier soir : Il s’est couché et ne s’est plus réveillé. Comme fidèle témoin de Jéhovah, il y aura vu la volonté de Dieu, lui qui par ses actions, ses prières et ses témoignages ne cessait de rendre grâce pour sa seconde naissance il y a 73 ans aujourd’hui.

Nous avons perdu un ami. Nos pensées vont à Wim et à sa famille.

Discours à la mémoire de Wim Alosery