Les expositions itinérantes du Centre de mémoire de Neuengamme sont disponibles en prêt, les frais de transport et d’assurance étant à la charge de l’emprunteur. Ces expositions ont été conçues par notre service Recherche et renseignements et inaugurées à l’hôtel de ville de Hambourg dans le cadre de la Journée de commémoration des victimes du national-socialisme. Elles se composent chacune de 48 panneaux au format 1,20 x 1 m.
Des milliers de citoyens tombés dans la pauvreté et inadaptés à la société ont été persécutés par le régime nazi puisque taxés d’« asociaux ». Ce n'est qu'en 2020 que le parlement fédéral allemand les a reconnus comme victimes du nazisme. Qui étaient ces femmes et ces hommes, ces jeunes et ces enfants ? Qu'avaient-ils subi ? Pourquoi l'histoire de leur persécution est-elle restée inaperçue durant des décennies ?
Cette exposition rend compte des centaines d’habitants et d’habitantes de Hambourg qui furent catalogués, déclarés incapables et stérilisés de force, mis à l’écart dans des établissements fermés et détenus dans des camps de concentration. Elle met en lumière le rôle joué par l'assistance publique, les institutions de bienfaisance et la police, et montre la tradition dans laquelle s'inscrivent l'exclusion et l’atteinte à la dignité humaine, qui persistent encore aujourd'hui, de personnes qualifiées d'« asociales ». (Curatrice : Frauke Steinhäuser, en coopération avec Alyn Beßmann et Lennart Onken)
Les textes de l’exposition sont également accessibles dans l’atelier d’apprentissage.
En mai 1945, les persécutés du national-socialisme dans les camps de travail forcé, les lieux de détention et les cachettes à Hambourg purent enfin respirer. La fin de la guerre leur apporta la liberté si longtemps attendue. Un peu partout dans l’Allemagne du Nord, des centaines de détenus du camp de concentration de Neuengamme et de ses camps extérieurs furent libérés par les troupes britanniques. Un grand nombre de femmes, d’hommes et d’enfants de l’Europe entière avaient survécu de justesse. La plupart d’entre eux étaient malades, épuisés, peu et mal vêtus. Comment devaient-ils rentrer chez eux ? Avaient-ils encore un foyer et une famille ? Le retour dans une vie « normale » était souvent pour les survivants un processus difficile. La liberté ne signifiait pas pour tous la fin de la détresse. (Curateur-e-s : Alyn Beßmann et Lennart Onken)
Les textes de l’exposition sont accessibles en ligne en allemand et anglais dans les archives ouvertes.
dépliant (en allemand)
La ville libre et hanséatique de Hambourg prit une part importante dans la création et la construction du camp de concentration de Neuengamme. À la suite des lourds bombardements alliés dans l’été 1943, des centaines de détenus de camps de concentration furent pour la première fois requis pour dégager des cadavres et déblayer des décombres dans la ville. Des administrations et des entreprises demandaient auprès de la SS de plus en plus de détenus pour la construction de logements préfabriqués, la production de matériaux de construction, la production d’armement et pour le travail sur les chantiers navals. À partir de 1944, 15 camps extérieurs du camp de concentration de Neuengamme furent installés dans la ville. Les habitant-e-s de Hambourg croisaient les détenus tous les jours dans la rue, en allant au travail et dans les entreprises.
Cette exposition présente le travail forcé des détenus du camp de concentration dans la ville même, ses initiateurs et ses conséquences. (Curatrices : Alyn Beßmann et Lisa Herbst)
Les textes de l’exposition sont accessibles en ligne en allemand et anglais dans les archives ouvertes.
dépliant (en allemand)
Le lac de l’Alster est caractéristique pour le centre-ville de Hambourg. Des canaux mènent dans les différents quartiers de la ville. Les anciens édifices de commerce, les parcs, les villas, les jardins ouvriers, les rives naturelles et les sites industriels traditionnels reflètent les nombreuses facettes de la ville de Hambourg et témoignent de son histoire : Partant de ces lieux exemplaires, cette exposition présente des aspects souvent peu connus de l’histoire de Hambourg sous le national-socialisme.
Dans le centre de l’exposition se trouvent des personnes qui vécurent dans ces lieux, y travaillaient ou y passaient leur temps libre. Il s’agit de l’exercice de pouvoir, d’opportunisme et de protestation, de comportement résistant, d’histoire de l’architecture et de l’industrie, de l’économie de guerre et de travail forcé. (curateurs : Herbert Diercks et Lisa Herbst)
Flyer (German)
Le Curiohaus dans le quartier de Hambourg-Rotherbaum fut entre 1945 et 1949 le plus important siège du tribunal pour les procès de criminels de guerre dans la zone d’occupation britannique. Ici eurent lieu 188 procédures judiciaires contre 504 accusés. Qui étaient ces accusés ? Pour quels crimes furent-ils traduits en justice ? Qui étaient leurs victimes ? Et quel rôle jouèrent-ils dans ces procès ? L’exposition propose une vue d’ensemble de ces questions. (Curateurs : Dr. Reimer Möller et Alyn Beßmann)
Essentiellement au moyen d’exemples pris dans la vie du football à Hambourg, cette exposition documente la politique en matière de sport menée par le NSDAP (parti national-socialiste des travailleurs allemands), les mesures disciplinaires prises envers des athlètes, les interdictions et persécutions. Elle est complétée par un regard sur la réorganisation du sport après guerre ainsi que sur la confrontation – tardive – avec l’histoire du sport sous le national-socialisme. (commissaire de l’exposition : Herbert Diercks)
Flyer
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la Wehrmacht, la SS et la police procèdent en de nombreux endroits des pays occupés en Europe à des « mesures de représailles », à la suite d’attentats prétendus ou réels et d’autres faits de résistance. Plusieurs centaines d’habitants de Murat (France), Meensel-Kiezegem (Belgique) et Putten (Pays-Bas) ainsi que des milliers de Varsoviens et Varsoviennes (Pologne) sont les victimes de ces « mesures répressives », déportées en 1944 au camp de concentration de Neuengamme. Cette exposition documente les crimes et les diverses formes de commémoration 70 ans après les faits dans les localités et familles concernées ainsi que dans le Centre de mémoire. (commissaire de l’exposition : Katja Hertz-Eichenrode)
L’exposition présente des hommes, des femmes et des enfants de Hambourg assassinés dans le cadre du « Programme d’euthanasie » du national-socialisme. Elle éclaire également la participation aux sélections et assassinats des administrations de Hambourg, hôpitaux, médecins et soignants. (commissaire de l’exposition : Herbert Diercks)
L’exposition présente le programme de visite pour d’anciens travailleurs forcés et montre l’importance qu’il eut pour les personnes concernées. Des parcours individuels illustrent à quel point les souvenirs des années de guerre et la déportation à Hambourg sont encore douloureusement présents pour les anciens travailleurs forcés, même à un âge avancé. (commissaire de l’exposition : Katharina Hertz-Eichenrode)
Cette exposition est née de débats menés sur une commémoration appropriée des déserteurs condamnés à mort par la justice militaire et exécutés durant la Seconde Guerre mondiale. Elle est la première à fournir des informations détaillées sur les tribunaux militaires exerçant à Hambourg et met au premier plan les biographies de condamnés par la juridiction de la Wehrmacht. (commissaires de l’exposition : Dr Magnus Koch, Lars Skowronski, Dr Detlef Garbe)
L’ancien hôtel de ville de Hambourg fut jusqu’en 1943 le siège de la préfecture de police, de la police judiciaire et de la police d’État. Un espace évoquant la police de Hambourg sous le national-socialisme sera aménagé dans ce bâtiment en 2014/15. L’exposition présente les résultats des recherches menées par le Centre de mémoire de Neuengamme sur l’histoire de la police de la ville hanséatique de 1933 à 1945. (commissaire de l’exposition : Herbert Diercks)
Les photographies prises par les SS affectés au camp sont exploitées par le Centre de mémoire de Neuengamme pour transmettre l’histoire du site. Il est nécessaire de connaître leur contexte, les mises en scène de la SS et l’historique de la transmission de ces documents pour pouvoir évaluer et resituer ces témoignages photographiques. (commissaire de l’exposition : Ute Wrocklage)
Cette exposition transmet dans son ensemble l’étendue et l’intensité de la résistance à Hambourg de 1933 à 1945. En raison de son isolement, des mesures d’oppression déployées par la Gestapo, mais aussi de ses dissensions internes, le mouvement de résistance à Hambourg n’a pas été en mesure d’atteindre ses principaux objectifs. L’exposition met en avant les femmes et les hommes qui ont été persécutés pour avoir lutté contre le national-socialisme. (commissaire de l’exposition : Herbert Diercks)
Une multitude de lieux de mémoire, vastes ou modestes, rappellent à Hambourg les crimes commis par le national-socialisme. Le plus connu est le Centre de mémoire du camp de concentration de Neuengamme et ses annexes - l’école de Bullenhuser Damm, la baraque de Poppenbüttel et le centre de détention de Fuhlsbüttel. L’exposition illustre la diversité des sites de mémoire disséminés dans tous les quartiers de la ville et informe sur le contexte de leur création. (commissaires de l’exposition : Dr Detlef Garbe, Kerstin Klingel)
Le Centre de mémoire de Neuengamme organise plusieurs fois par an depuis 1989 des « visites alternatives du port » qui conduisent aux lieux de résistance et de persécution dans le complexe portuaire. La visite traite également le projet national-socialiste de construction des « bâtiments du Führer ». L’exposition afférente illustre par des photos et documents historiques cette « autre » histoire du port. (commissaire de l’exposition : Herbert Diercks)
Le dessin constitue une source précieuse sur l’histoire du camp de concentration de Neuengamme. Ces témoignages ont été réalisés par des déportés durant leur détention ou après leur libération. Ils étaient dans le quotidien concentrationnaire un moyen de lutter pour la survie. Ces dessins qui éclairent la perspective des victimes complètent aujourd’hui les photos conservées des SS. (commissaire de l’exposition : Dr Maike Bruhns)
Loin de leur pays, des Norvégiens sont emprisonnés au centre de réclusion de Fuhlsbüttel et dans d’autres prisons en Allemagne du Nord. Ils maintiennent le lien avec leurs familles et reçoivent divers soutiens, en particulier des vivres, grâce à l’intervention du centre norvégien des marins. Cette action humanitaire est grandement facilitée par une interprète et contrôleuse de Hambourg, qui recevra le surnom d’« ange des détenus ». (commissaire de l’exposition : Herbert Diercks)
Durant la Seconde Guerre mondiale, plus de 400 000 hommes, femmes et enfants sont soumis au travail forcé et hébergés dans plus de 1200 camps répartis sur tout le territoire de Hambourg. Depuis de nombreuses années, le Centre de mémoire de Neuengamme a particulièrement à cœur de signaler leur persécution et d’inviter des groupes d’anciens travailleurs forcés. (commissaires de l’exposition : Dr Jürgen Bönig, Katharina Hertz-Eichenrode, Dr Reimer Möller)
L’historique des détachements de femmes à Hambourg du camp de concentration de Neuengamme est presque inconnu de ses habitants. La présentation de nombreuses biographies de femmes déportées de toute l’Europe illustre leurs parcours de persécution, et celui de leurs familles et compatriotes. (commissaires de l’exposition : Karin Heddinga, Ulrike Jensen)
Un complexe d’établissements pénitentiaires est implanté dans le quartier Fuhlsbüttel de Hambourg depuis la fin du XIXe siècle. Il devient de 1933 à 1945 un haut lieu de la persécution nationale-socialiste : camp de concentration, prison de police, détachement extérieur du camp de Neuengamme, maison de réclusion et centre de détention. (commissaire de l’exposition : Herbert Diercks)