Foto der Evakuierung skandinavischer Häftlinge mit Rot-Kreuz-Bussen, 1945
Évacuation des déportés scandinaves à bord de bus de la Croix-Rouge Photographe inconnu, 1945 (MDF Gr. 31.8309)

La fin

Opération Bus blancs

En mars 1945, le camp de concentration de Neuengamme est le point de regroupement pour tous les Norvégiens et Danois déportés en Allemagne. Il s’agit d’une concession accordée par le Reichsführer SS Heinrich Himmler au vice-président de la Croix-Rouge suédoise, le comte Folke Bernadotte. Plus de 4000 déportés scandinaves sont évacués le 20 avril 1945 vers la Suède à bord des « bus blancs »http://neuengamme-ausstellungen.info/media/ngmedia/browse/1/7#topic_16.

Les Marches de la mort

À la même époque commence l’évacuation du camp central. Les concentrationnaires sont envoyés dans les « Marches de la mort » : des milliers de déportés atteignent à pied ou à bord de wagons de marchandises, dans des conditions inhumaines, les « camps de rassemblement » tels que Wöbbelin (5000 déportés), Sandbostel (9000 déportés) ou Bergen-Belsen (8000 déportés transférés du camp de Neuengamme). Ces trois lieux de destination se transforment en mouroirs. Les déportés y sont abandonnés à eux-mêmes sans nourriture ni soins médicaux dans des conditions d’hygiène effroyables. À Neuengamme, la SS fait effacer les traces de ses crimes.

Cap Arcona

Quand plus aucun autre camp n’est disponible pour recevoir les déportés évacués du camp central, le chef de district (Gauleiter) du NSDAP de Hambourg, Karl Kaufmann, réquisitionne trois bateaux dont le Cap Arcona, sur lesquels sont embarqués à Lübeck plus de 9000 concentrationnaires. Entassés dans les cales, beaucoup périssent de faim, de soif et de maladies. Le 3 mai 1945, lors d’un raid aérien de l’armée britannique destiné à empêcher le repli de troupes allemandes par la mer Baltique, le Cap Arcona et le Thielbek prennent feu. Environ 6600 déportés périssent dans les flammes, se noient ou sont abattus en parvenant sur la grève. Seuls 450 d’entre eux survivent.

Témoignage :

« Alors les gens sont arrivés. On savait qu’il y avait des camps de concentration en Allemagne, je dirais que presque tout le monde le savait. On savait aussi que ce n’était pas des maisons de repos. […] Il y en avait qui n’avaient plus que la peau et les os. »

Walter Felgner, Officier en second du Thielbek (interview du 21/01/1983, ANg)