15/05/2015 Cérémonie commémorative, Conférence, Projet

Bilan du forum Avenir de la mémoire

Le forum Avenir de la mémoire a rassemblé les 5 et 6 mai 2015 une centaine de participants venus de nombreux pays : Ukraine, Biélorussie, Pologne, France, Pays-Bas, Belgique, Slovénie, République tchèque, Hongrie, Danemark, Allemagne, Israël, États-Unis et Afrique du Sud. Enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants d’anciens déportés pour raisons diverses, entre autres victimes de la persécution juive ou pour des motifs politiques et anciens travailleurs forcés d’Europe de l’Est, ils ont lors de ce forum entamé un dialogue, certains pour la première fois. À tous, il importait de signaler la diversité de leurs histoires familiales.

En commun avec des élèves de la région de Hambourg, personnels de centres de mémoire, descendants de responsables nationaux-socialistes et d’autres personnes intéressées, ils ont conçu des stratégies sur les formes de mémoire des crimes de masse perpétrés par les nazis, qui seront concrétisées par les nouvelles générations.

La composition internationale du forum a permis en outre d’élaborer des perspectives transnationales pour un futur travail de mémoire qui réserve un rôle majeur aux générations montantes. Il a été soulevé la question de l’importance des sites de mémoire pour les générations à venir, et celle des formes de soutien de la part des sympathisants en Allemagne et à l’étranger dont ont besoin les centres de mémoire.

Dans l‘un des ateliers a été abordée l’éventualité de visualiser également les noms des déportés survivants sur les lieux historiques. Un autre groupe de travail avait pour thèmes le potentiel des nouveaux médias et les formes de recherche sur l’histoire familiale ainsi que de leur diffusion. L’atelier sur les possibilités et les limites d’un dialogue entre descendants de responsables et de victimes du régime nazi a suscité un intérêt particulier. Deux autres groupes ont travaillé l’un sur les éventuels contenus, objectifs et structures d’un réseau des familles d’anciens déportés, l‘autre sur la possibilité pour les associations d‘anciens déportés politiques d’intégrer activement les nouvelles générations dans leur action et de s’ouvrir à de nouveaux groupes.

Le débat de clôture a repris notamment le souhait d’un réseau international et abordé concrètement les moyens et supports pour un tel projet. Il a été en outre lancé l’appel que ce groupe prenne position sur les formes actuelles de racisme et d’antisémitisme, et intervienne comme défenseur du travail de mémoire. Une première étape consistera en un site Internet qui permettra aux descendants de victimes et personnes intéressées de poursuivre cet échange, et de développer de manière concrète les idées produites lors du Forum.